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L’urticaire est un trouble inflammatoire de la peau principalement dû à l’activation de mastocytes cutanés. Les médiateurs inflammatoires et l’histamine libérés sont responsables du développement de papules et/ou d’angioœdèmes. Les directives actuelles recommandent des antihistaminiques H1 de deuxième génération non sédatifs, tels que le chlorhydrate de fexofénadine, comme traitement de première intention. Une récente revue menée par Ansotegui et al. apporte un nouvel éclairage sur l’urticaire, tant au sein de la population adulte que pédiatrique, ainsi que sur la sécurité et l’efficacité du chlorhydrate de fexofénadine comme option thérapeutique.
L’urticaire est une pathologie qui se caractérise par l’apparition de papules et/ou d’angioœdèmes [1]. Une papule est un gonflement superficiel nettement délimité, qui s’accompagne de démangeaisons ou d’une sensation de brûlure. Elle peut apparaître soudainement et se résorbe entre 30 minutes et 24 heures. Un angioœdème se développe plus lentement qu’une papule et se présente sous la forme d’un œdème localisé dans le derme profond et les membranes sous-cutanées ou les muqueuses. L’angioœdème se caractérise par une sensation de picotement, de brûlure et d’oppression plutôt que par des démangeaisons. Le retour à la normale prend plus de temps qu’en cas de papules : jusqu’à 72 heures [1, 2].
Environ une personne sur cinq développe une urticaire au moins une fois dans sa vie ; 50% d’entre elles présentent uniquement des papules, 40 % des papules et des angioœdèmes, et 10% des angioœdèmes uniquement. L’urticaire aiguë est souvent auto-limitative, les épisodes se résorbant en six semaines, tandis que l’urticaire chronique persiste plus longtemps [2].
L’urticaire représente un lourd fardeau socioéconomique dans le monde. Elle influe fortement sur la qualité de vie des adultes et des enfants qui en souffrent, avec des conséquences significatives sur le sommeil, les interactions sociales et les performances professionnelles/scolaires [2].
L’urticaire est classée dans les catégories aiguë ou chronique selon sa durée et spontanée ou inductible en fonction des déclencheurs (voir Tableaux 1 et 2).
Tableau 1. Classification de l’urticaire par durée [2]
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Type d’urticaire
Durée
Urticaire aiguë
Présence durant une période inférieure à 6 semaines
Urticaire chronique
Présence durant une période supérieure à 6 semaines
Tableau 2. Classification de l’urticaire par causes [2]
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Spontanée :
majorité des cas
Inductible :
minorité des cas
Causes :
Infections
Alimentation
Médicaments
Stress
Maladies auto-immunes
Causes physiques :
Dermographisme
Urticaire au chaud
Urticaire au froid
Urticaire solaire
Urticaire retardée à la pression
Angioœdème vibratoire
Autres causes :
Urticaire aquagénique
Urticaire cholinergique
Urticaire de contact
La pathogenèse de l’urticaire n’est pas totalement comprise. Cette maladie est principalement véhiculée par les mastocytes. Les effecteurs réagissent avec la membrane des mastocytes, ce qui les active, provoquant ainsi la libération de médiateurs inflammatoires et la stimulation des voies de signalisation qui induisent la formation de papules et d’angioœdèmes (voir Ill. 1 et 2) [2].
Ill. 1. Activation des mastocytes. IgG : immunoglobuline G ; IgE : immunoglobuline E ; SCF : stem cell factor ; DAMP : motifs moléculaires associés aux dégâts ; PAMP : motifs moléculaires associés aux pathogènes ; CSa : ciclosporine A ; ECP : protéines cationiques des éosinophiles ; MBP : protéine basique majeure ; ECP : protéine cationique des éosinophiles
Ill. 2. Phénotypes moléculaires de l’urticaire chronique. IgG : immunoglobuline G ; IgE : immunoglobuline E ; DAMP : motifs moléculaires associés aux dégâts ; PAMP : motifs moléculaires associés aux pathogènes. [Adapté de 2]
L’urticaire est souvent auto-diagnostiquée et auto-gérée. Les directives actuelles recommandent un bilan diagnostique axé sur l’examen clinique des signes et symptômes associés à l’urticaire. Comme les lésions de type urticaire peuvent être la manifestation de différents syndromes dermatologiques, un examen anamnestique approfondi, évaluant la fréquence, les circonstances d’apparition, la durée et la nature locale ou systémique des symptômes, est essentiel pour poser un diagnostic correct [2]. La récente directive [1] établit un contrôle complet des symptômes comme objectif thérapeutique. La première recommandation suggérée consiste à éviter les déclencheurs. Si cela est impossible, une approche pharmacologique progressive est recommandée [2].
Traitement de première intention chez l’enfant et l’adulte
En cas d’urticaire, le dérèglement des mastocytes et des basophiles libère des médiateurs inflammatoires. Ces médiateurs inflammatoires, notamment l’histamine, le TNF-α et les interleukines, stimulent les voies de signalisation qui provoquent les symptômes de l’urticaire. Chez la plupart des patients, l’urticaire ne peut pas être évitée. Les directives recommandent vivement un traitement par antihistaminiques H1 de deuxième génération par voie orale en première intention [1]. Ce groupe d’agents est efficace et bien toléré. Les antihistaminiques de deuxième génération ne traversent pas, ou à peine, la barrière hématoencéphalique et ne sont donc que peu, voire pas, sédatifs ; ils ne présentent pas non plus les effets indésirables des anticholinergiques. Outre l’histamine, d’autres médiateurs inflammatoires sont libérés. Chez les patients qui ne répondent pas à l’histamine, un traitement à court terme, ne dépassant pas dix jours, par glucocorticoïdes peut être envisagé. D’autres options thérapeutiques, comme un traitement par omalizumab, doivent être testées par les centres spécialisés [2].
La revue évoquée porte sur l’utilisation du HCl de fexofénadine en cas d’urticaire, qui est considéré comme représentatif de la classe médicamenteuse entière [2]. Disponible en comprimés ou en suspension, la fexofénadine est sur le marché depuis 25 ans dans plus de 100 pays.
Le HCl de fexofénadine est un traitement de l’urticaire bien toléré et reconnu depuis longtemps, tant chez l’adulte que chez l’enfant [2]. La dose approuvée pour le traitement de l’urticaire chez l’adulte et l’enfant à partir de 12 ans est de 180 mg en comprimés une fois par jour ou de 60 mg deux fois par jour. La fexofénadine en suspension est disponible pour les enfants à partir de 6 mois [2, 3]. Les antihistaminiques de deuxième génération passent moins la barrière hématoencéphalique que leurs homologues de première génération. Les effets indésirables centraux, comme l’effet sédatif, sont donc moindres. Le groupe d’antihistaminiques de deuxième génération présente des différences significatives en termes d’effets sédatifs. Si la fexofénadine n’occupe aucun récepteur H1 du cortex cérébral, 20 à 50% de ces récepteurs sont occupés après l’ingestion de cétirizine [4].
La fexofénadine est bien tolérée, comme l’ont démontré des études à long terme chez des volontaires en bonne santé, âgés de 12 à 65 ans, et chez des patients atteints d’urticaire chronique lorsque des doses allant jusqu’à 240 mg ont été administrées une fois par jour jusqu’à 12 mois [4].
Résumé
Le HCl de fexofénadine est recommandé comme traitement de première intention pour le traitement de l’urticaire. Il soulage significativement les œdèmes et les démangeaisons provoqués par l’urticaire. Le HCl de fexofénadine est bien toléré. L’arrêt dû à des effets indésirables concerne généralement moins de 5% des patients. Les patients bénéficient d’une amélioration de la qualité de vie liée à la santé et des performances dans les activités quotidiennes [2].
Les patients qui ne répondent pas aux antihistaminiques doivent être adressés à un spécialiste clinique disposant d’une expertise dans l’évaluation et le traitement de l’urticaire et/ou de l’angioœdème [2].
Zuberbier T, Aberer W, et al. Endorsed by the following societies: AAAAI, AAD, AAIITO, ACAAI, AEDV, APAAACI, ASBAI, ASCIA, BAD, BSACI, CDA, CMICA, CSACI, DDG, DDS, DGAKI, DSA, DST, EAACI, EIAS, EDF, EMBRN, ESCD, GA²LEN, IAACI, IADVL, JDA, NVvA, MSAI, ÖGDV, PSA, RAACI, SBD, SFD, SGAI, SGDV, SIAAIC, SIDeMaST, SPDV, TSD, UNBB, UNEV and WAO. The EAACI/GA²LEN/EDF/WAO guideline for the definition, classification, diagnosis and management of urticaria. Allergy 2018;73(7):1393–1414. doi: 10.1111/all.13397. PMID: 29336054.
Ansotegui IJ, Bernstein JA, et al. Insights into urticaria in pediatric and adult populations and its management with fexofenadine hydrochloride. Allergy Asthma Clin Immunol. 2022;18(1):41. doi: 10.1186/s13223-022-00677-z.
Meltzer EO, Rosario NA, et al. Fexofenadine: review of safety, efficacy and unmet needs in children with allergic rhinitis. Allergy Asthma Clin Immunol 2021;17:113. https://doi.org/10.1186/s13223-021-00614-6
Conflit d’intérêts : M. Murrieta-Aguttes et M. Amessou sont salariés de Sanofi.
Divulgations : Rédaction médicale et publication financées par Sanofi.
Affiliation/Coordonnées de l'interlocuteur: Margarita Murrieta-Aguttes, MD, Sanofi, Neuilly-sur-Seine (92200) France (margarita.murrieta-aguttes@sanofi.com) et Mohamed Amessou, PhD, MBA, Sanofi, Neuilly-sur-Seine (92200) France